« Je n’imagine pas les créations... ce sont elles qui viennent à moi »
Véronique Stambouli
Véronique Stambouli est une artiste, créatrice de parfums inspirée par l’assemblage « sans limite » de matières premières : avec ses créations, elle crée des émotions avec passion et gourmandise. Elle puise son inspiration dans la cuisine, la nature et les voyages.
Les origines
D’origine ardennaise, elle est très tôt plongée dans un univers d’odeurs culinaires venues des recettes de sa grand-mère, et par la suite celles de sa mère « Celle de la galette au sucre ou celles de la mirabelle, de la poire ou de la cerise, du calva que me faisait goûter mon grand-père ».
Enfant, ses papilles frémissent avec plaisir et ses sens captent tous les instants de bonheur partagés en famille. Son odorat s’affine et, dans la parfumerie voisine de la maison de ses parents, elle se laisse emporter par un tourbillon de fragrances au point de collectionner des dizaines de flacons et de parfums « classés par préférence olfactive » : c’est décidé, elle apprendra à composer des parfums. Ce qu’elle fait à l’ISIPCA, près de Versailles, avant de rejoindre le grand sud pour de nouvelles expériences parfumées.
Émotions, inspirations
« En arrivant dans la région, j’ai été assaillie par l’odeur du mimosa que je ne connaissais pas, douce, duveteuse, sucrée, verte. Puis j’ai découvert le genêt du bord de mer, la lavande, la rose, la fleur d’oranger. Ce fut comme un coup de cœur ».
La nature n’a jamais cessé de fournir à Véronique émotions et inspirations, comme en Corse par exemple dont elle garde ancrée en elle, à la descente de l’avion, « l’odeur du maquis mélangée à celle de la chaleur de la piste et qui provoque une sensation de bien-être ». Même trouble en Bretagne « dont le goudron mouillé et chaud après la pluie, mélangé à l’air iodé réveille des souvenirs d’autrefois. »
Au-delà des frontières, Véronique reconnaît « ouvrir grand ses narines » dans les pays qu’elle visite : « pour ma créativité, c’est le nirvâna : entre les fruits, les légumes, les épices, votre nez a de quoi être en ébullition. Vous découvrez de nouvelles odeurs, de nouveaux fruits etc… Et si en plus vous finissez par manger dans un « boui-boui » autour du marché, avec une cuisine traditionnelle … alors là, c’est l’apothéose ! »
Suivant les saisons, l’odeur des fleurs, des plantes aromatiques, celle de la neige, de l’humus, des arbres etc. ne cessent de lui chuchoter des créations.